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Première rencontre d’échange d’expériences, Marseille, mars 2016

Une première rencontre d’échange d’expériences s’est tenue en Provence, du 29 février au 2 mars 2015, à Marseille, avec des intervenant-e-s de 12 pays des deux rives méditerranéennes: Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Palestine, Liban, Turquie, République de Macédoine, Grèce, Croatie, France et Espagne.

Notre idée était d’inviter à la fois des acteurs de terrain, porteurs de projet fédérateurs sur leurs territoires, et des experts à même de décrypter la situation en Méditerranée concernant l’état d’avancement des initiatives agroécologiques et des partenariats locaux et solidaires entre producteurs et consommateurs.

Voici le déroulé de ces Rencontres sur trois jours :

  • 1er jour : Visites de ferme, à la rencontre de paysans en AMAP et d’Amapiens de Provence: à la ferme de Jérôme Laplane à Roquevaire, puis de Marie-Héléne di Ruzza à la Destrousse

UR_Med-jérôme-300x197M-H-Di-Ruzza-300x140AMAP-Monde-300x225 puis lors d’une soirée au café associatif l’Equitable avec distribution de l’ AMAP Monde et l’intervention de Victorien Barbet, doctorant au GREQAM sur les facteurs de réussite en AMAP suivi d’une discussion avec les participants.

  • UR_Med CSA map.jpg2ème jour : Réunion de travail pour mieux connaître les expériences de chacun, partager les premiers résultats d’une cartographie des initiatives qui ont retenu notre attention en Méditerranée et s’accorder sur des éléments de compréhension sur les différents « PLS » en Méditerranée.

Une première cartographie et analyse des PLSA en Méditerranée a été rédigée en anglais. Nous espérons disposer bientôt de la version française.

  • 3ème jour : Poursuivre la réflexion prospective sur un futur réseau des PLS de Méditerranée et engager un premier diagnostic partagé: comment poursuivre nos travaux ?

Nous avons commencé à construire un plan stratégique pour l’avenir, avec comme question clé, celle de savoir comment développer un projet commun?

  1. Quel objectif commun?
  2. Que devons-nous faire pour atteindre cet objectif?

Nous avons commencé nos discussions en partant des trois mêmes principes fondamentaux que nous avions d’abord identifiés: Agroécologie, Solidarité entre producteurs et consommateurs, Souveraineté alimentaire ; mais nous avons finalement abouti à des conclusions légèrement différentes:

committed actors1. Des acteurs engagés :

  • Partage d’expériences sur la relation producteur-consommateur/ partage des risques
  • Amélioration des moyens de subsistance des agriculteurs et des consommateurs et des conditions de vie
  • Droit à l’alimentation!
  • Communication/ Plaidoyer
  •  

    OBJECTIFS:

    • Mettre en place des voyages apprenants pour faire vivre ces partenariats, les accompagner et renforcer grâce à des visites régulières de producteurs et consommateurs expérimentés
    • Organiser des sessions de formation plus pratiques sur des sujets spécifiques
    • Faciliter le partage des connaissances grâce à la mise en ligne de tutoriels, vidéos, matériaux pédagogiques
    • Se motiver !

    COMMENT LES ATTEINDRE:

    • Ouvrir une page Facebook pour rester en contact (ce qui nécessite un modérateur)
    • Rédiger un document de principes communs, expliquant qui nous sommes
    • Aider la production de petites vidéos pour diffuser les connaissances et savoir-faire (autour de certains projets spécifiques)
    • Organiser des formations sur comment mieux faire entendre la voix des agriculteurs/producteurs
    • Créer un dossier de presse
    • Former des ambassadeurs / catalyseurs de PLSA

    plot of land

     2. Un lopin de terre :

    • Proposer des formations agroécologiques de paysan à paysan : mettre en place un système de parrainage par des paysans en PLS expérimentés
    • Développer des « couveuses » et jardins expérimentaux : des incubateurs pour les producteurs mais aussi pour du jardinage communautaire, un endroit où accueillir des réfugiés, etc.
    • Echanger des informations pour des ressources non polluées (questions de l’eau polluée et de la terre, sans OGM)
    • Travailler sur les questions d’accès à la terre et d’énergie en partenariat avec d’autres organisations

     > OBJECTIFS

    • Créer un réseau de fermes / jardins agroécologiques dans notre région, avec au moins une ferme pédagogique dans chaque pays
    • Améliorer l’accès à la terre et à des ressources propres
    • S’allier avec les réseaux de semences paysannes
    • Promouvoir l’éducation populaire

    >> COMMENT LES ATTEINDRE

    • Affiner l’évaluation de nos besoins (pour les initiatives avec lesquelles nous travaillons dans chaque pays) → établir un document modèle d’évaluation des besoins de chaque pays
    • Etablir une liste de discussion
    • Faire vivre notre page Facebook
    • Enquêter sur les aspects juridiques des questions foncières (plus tard)
    • Construire des alliances locales avec des réseaux de semences paysannes
    • Mettre en place une base de données de partage des compétences
    • Plaidoyer

    trust3. Encourager la confiance

    Favoriser:

    • les solidarités locales entre les agriculteurs et les consommateurs (y compris les réfugiés et les personnes déplacées à notre niveau local)
    • la solidarité internationale entre les mouvements et initiatives
    • les alliances avec d’autres acteurs de terrain / mouvements autour du bassin méditerranéen
    • Mieux définir nos Valeurs communes / Normes / Déclaration
    • Adopter une approche holistique

    > OBJECTIFS

    • Encourager:

    – la confiance entre les agriculteurs et les consommateurs

    – la confiance entre nous, les uns avec les autres

    – la confiance avec les autorités compétentes, des États au niveau local

    • Organiser plus de réunions comme celle-ci !
    • Privilégier la confiance au contrôle
    • Prendre le temps de rédiger une Déclaration commune (ne peut pas être fait maintenant, cela nécessite un travail plus dense au sein de notre groupe)

    >> COMMENT ATTEINDRE CES OBJECTIFS

    • Rédiger un communiqué de presse
    • Etablir une base de données pour faciliter le partage des connaissances, où chacun-e d’entre nous peut regrouper toutes les ressources / contacts
    • Trouver des catalyseurs dans chaque pays pour faciliter la relation entre les producteurs et les consommateurs; tout profil est bon : économiste, chercheur, agronome…
    • Choisir une lingua franca (l’anglais?) car continuer à utiliser l’interprétation/traduction est plus difficile. Elle serait pourtant plus que nécessaire !
    • Créer un « dossier commun méditerranéen » où partager nos documents

     

    Le rapport complet de ces trois jours, avec la présentation des initiatives et des participants et le déroule complet de nos activités, est disponible en anglais pour l’instant.